12/01/2017
À la suite des études subalternes, post et dé-coloniales, la notion de décentrement dans l’approche de la construction, de l’organisation, de la traduction, de la transmission et de la réception des savoirs se renouvelle pour à la fois remettre en question les savoirs hégémoniques, mais aussi pour laisser place à d’autres logiques et d’autres savoirs, à de nouvelles politiques du commun.
C’est notamment en tant que dimension relationnelle que la notion de décentrement s’avère la plus intéressante en termes d’une critique efficiente des néo-colonialismes et des clivages persistants dans la globalisation.
Elle affecte la fonction de conceptualisation, telle qu’héritée d’une modernité occidentale enclavée sur elle-même. Il s’agit non seulement d’interpeller les conditions et les cadres à l’intérieur desquels on pense mais aussi de faire autrement.
La notion de décentrement indique ainsi une sortie de l’usuelle problématique de la traductibilité des champs disciplinaires les uns dans les autres, et de leurs productions selon des logiques de centre et de périphérie, nous invitant à porter notre attention sur ce qui les excède.
Nous voudrions proposer lors de cette rencontre l’exploration des généalogies qui ont présidé à l’élaboration de cette notion, et sa dynamique de renouvellement à l’aulne de la critique actuelle des épistémologies dominantes. L’intérêt n’est pas de faire paradigme, mais plus simplement nous voulons inviter à resaisir ses potentialités opératoires tout autant en termes de critique que de créativité, quand il s’avère nécessaire de redessiner les champs de la recherche et leurs questionnements, en portant une attention particulière à son impact éventuel sur les nouvelles pensées du social, du politique et de la critique des savoirs.
12 janvier 2017
12h00-16h30 | Salle C103 (Bât. C, 1er étage)
Université Paris 8
2, Rue de la Liberté – 93526 Saint-Denis
Interventions :
- Rada Iveković (CIPH / Terra) : Souverainetés nationales et traduction. Vers une justice cognitive. Décentrements en intersectionnalité
- Orazio Irrera (LLCP-Paris 8) : Décentrements, Pouvoirs et Narrations chez Edward Saïd
- Valentin Schaepelynck (Experice-Paris 8) : Décentrements et analyse institutionnelle en éducation
- Amir Kianpour (LLCP-Paris 8) : Le non-synchronisme comme mode de subjectivation
Modération : Béatrice Rettig (LLCP-Paris 8)
Contact : infopolitical-studies.net