Critique de l’État : un état de la critique en proche et moyen-orient

24/01/2018

Critique de l’État : un état de la critique en proche et moyen-orient
24 janvier 2018
14h00-17h00 | Salle C103
Université Paris 8
2, Rue de la Liberté – 93526 Saint-Denis

 

Naji El Khatib (Institut des Humanités Medfil) :
« L’État au proche et moyen-orient : enjeux politiques et épistémologiques »

L’intervention traitera des situations de la région en élaborant une réflexion critique sur les notions d’Identité, de Nation, d’État-Nation, de Frontières selon les espace-temps, les lieux géographiques et les contextes sociaux, économiques, politiques et juridiques en Proche-Orient d’une façon générale et plus particulièrement en ce qui concerne les peuples Palestinien et Kurde.
On proposera de croiser les points de vue concernant l’usage de ces notions afin de dégager un corpus de réflexion concernant l’émergence de nouvelles pensées politiques incarnées par les thèses du post-national comme issue possible pour la résolution du conflit israélo-palestinien, la fin du système d’apartheid/occupation actuel et vers une garantie de la citoyenneté en dehors de la nationalité.
Le désir d’État « national » chez les palestiniens et chez les kurdes a été et est toujours confronté aux réalités géostratégiques issues du passé et du présent colonial. Cependant, un virage est en train de s’opérer vers le Post-nationalisme (en Palestine) et le Confédéralisme (au Kurdistan). Ce virage est concrétisé par la production de nouveaux paradigmes appelés à remplacer les théories politiques issues de l’époque des guerres de libération nationale révolues. Or, une démystification du discours démocratique et laïque et ses nouveaux paradigmes est plus que nécessaire dans ce moment historique de bouleversement de la région toute entière.

Collectif Nan Kar Azadi :
« Réflexions à propos des soulèvements récents en Iran »

Pendant plusieurs jours, des manifestations contre la structure politique et économique du gouvernement iranien ont eu lieu dans plus de 90 villes, cela en dépit du fait que sous l’emprise d’un État militarisé toute démonstration politique dans la rue peut aller jusqu’à coûter la vie.
Ce soulèvement est inattendu et incompréhensible pour toutes celles et ceux qui ont négligé les protestations des syndicats d’ouvriers, d’enseignants et d’étudiants de ces dernières années.
Cette négligence tient aussi à l’invisibilisation de mobilisations qui ont eu lieu en amont de cette révolte et auxquelles ont participé des syndicalistes (terme qui n’a pas d’équivalent en persan car les syndicats ne sont pas autorisés), des enseignants et des travailleurs du secteur des transports.
Les mobilisations ont aussi concerné la question des retraites et le problème des sociétés de crédits. Depuis plus d’un an, les habitants des petites villes se manifestent devant mairies et banques, mais étaient restées invisibles.
Selon les chiffres officiels, au cours des 6 derniers mois, plus de 900 rassemblements ont eu lieu dans 50 villes différentes. (Extrait de la Tribune parue dans Libération du 18/02/2018)


Contact : infopolitical-studies.net